Grands espaces, grandes questions
01
Claudette, Sainte-Flavie
Qu’en est-il de la survie du caribou face à la coupe forestière et au devoir de conservation de la biodiversité ?
Le caribou forestier est une espèce vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables.
Les connaissances sur le caribou forestier ont considérablement évolué au cours des dernières années.
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02
Céline, La Macaza
Notre forêt est une richesse naturelle et aussi un moteur économique pour nos régions. Nous vendons notre bois aux américains et au Québec dans nos Rona, on nous vend des produits chinois de qualité seconde. Comment expliquer cette situation?
03
Stéphanie, Laval
Est-ce qu’il y a un problème de déforestation au Québec?
Il n’y a pas de déforestation en forêt publique au Québec. Cela va à l’encontre du régime forestier québécois qui met de l’avant l’aménagement durable. Il ne faut pas confondre la récolte de bois en forêt publique et la déforestation puisque, dans le cas de la récolte, le changement du couvert forestier est temporaire et la forêt repoussera rapidement car la vocation...
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04
Catherine, Lévis
Qu’arrive-t-il au CO2 absorbé par l’arbre lors de sa récolte?
Tant que le carbone reste emmagasiné dans le bois, il n’est pas dans l’atmosphère. C’est un gain pour l’environnement.
À la fin de sa vie, l’arbre meurt et se décompose. Il libère alors dans l’atmosphère tout le carbone emmagasiné en lui.
Il devient une source d’émission de carbone...
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05
Pierre, Alma
Comment se positionne la forêt québécoise par rapport à la forêt mondiale?
La forêt québécoise se positionne souvent avantageusement par rapport aux forêts du monde à bien des égards.
Elle est publique, donc accessible à une panoplie d’utilisations sociales; elle a gardé sa biodiversité grâce
aux règles d’interventions prescrites; elle a conservé son étendue et occupe toujours la moitié de la superficie
du territoire...
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06
Sonia, Pierrefonds
Y-a-t-il encore de la coupe à blanc dans les forêts publiques du Québec?
Non, il n’y a plus de coupe à blanc au Québec depuis 1995. Ce type de coupe a été remplacé principalement par
la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS). Ces deux coupes ont en commun la récolte de
tous les arbres adultes d’une forêt mature composée d’une seule essence. Toutefois, la différence importante...
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07
Marc-André, Longueuil
Les activités forestières ont-elles des effets sur l’environnement?
Oui, la nature de certaines activités forestières peut modifier l’environnement de façon substantielle. Ces
activités sont étudiées dans le but de vérifier s’il y a des effets néfastes et, le cas échéant, de trouver
des moyens pour y remédier. Pour avoir un aperçu de ces moyens, consultez le lien suivant :
Les effets des activités forestières sur l’environnement
.
08
Thierry, Saint-Donat
J’aimerais travailler en forêt au Québec. Où puis-je m’informer?
Plusieurs entreprises exécutent des travaux en forêt. Chacune est responsable de l’embauche de son personnel.
Pour vous aider dans vos recherches, voici quelques suggestions de sites d’employeurs potentiels...
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09
Marie-Pier, Québec
Les pratiques forestières ont-elles évolué?
Depuis le 1er avril 2013, la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier a apporté un lot important de
changements, par exemple...
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Mieux on connait notre forêt, plus on est en mesure de l’apprécier et la protéger.
Qu’en est-il de la survie du caribou face à la coupe forestière et au devoir de conservation de la biodiversité ?
Claudette, Sainte-Flavie
Le caribou forestier est une espèce vulnérable en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables.
Les connaissances sur le caribou forestier ont considérablement évolué au cours des dernières années.
Ainsi, nous connaissons mieux l’impact que le développement du territoire engendre sur son habitat, notamment celui
de l’aménagement forestier. Ces connaissances nous permettent aussi de proposer des adaptations à nos pratiques d’aménagement forestier
afin de minimiser l’impact sur le caribou forestier. C’est ainsi que le Québec s’est doté, en avril 2016, du Plan d’action pour l’aménagement
de l’habitat du caribou forestier dans le but de mettre en œuvre une stratégie à long terme pour aménager son habitat. Pour relever ce défi, le
plan d’action propose de mettre en œuvre une approche pondérée qui doit permettre de concentrer la majeure partie des efforts de protection sur les
éléments clés de l’habitat, là où les chances de succès sont les meilleures. Des gestes concrets importants ont déjà été posés, tels que la modification de la limite
nordique des forêts exploitables et la création de grandes aires protégées pour le caribou. D’autres mesures sont en cours d’implantation, comme la mise en œuvre d’un
aménagement forestier adapté à l’habitat du caribou forestier et une stratégie de suivi de sa population.
Notre forêt est une richesse naturelle et aussi un moteur économique pour nos régions.
Nous vendons notre bois aux américains et au Québec dans nos Rona, on nous vend des produits chinois de qualité seconde.
Comment expliquer cette situation?
Céline, La Macaza
Le Québec est un très gros exportateur net de bois d’œuvre. Près de 45 % de sa production prend effectivement
la direction des États-Unis, 33 % se dirige vers l’Ontario et les Maritimes et 12 % demeure sur le marché domestique (ou local).
Il n’y a donc pas de place pour les produits étrangers de première transformation comme le 2x4, qu’ils proviennent de la Chine, de l’Europe
ou même des États-Unis. Le Québec dispose d’une autosuffisance complète pour le bois d’œuvre résineux.
Ça ne veut pas dire que les produits étrangers sont absents de nos tablettes. Par exemple, les Chinois sont très efficaces
dans la fabrication de meubles en bois d’essences feuillues (érable, bouleau, chêne, etc.). Comme ils ne possèdent pas la ressource naturelle,
les entreprises chinoises achètent le bois non transformé et réussissent à fabriquer des meubles et à les réexpédier à très bas prix
partout dans le monde, notamment en Amérique du Nord et au Québec. Cette situation s’explique essentiellement par les très bas coûts
de fabrication, notamment les salaires des travailleurs. Ils font donc une concurrence très vive à nos industriels impliqués dans
la transformation de bois feuillus.
Le protectionnisme américain constitue donc la plus grande menace au développement économique des communautés qui se sont
développées autour des ressources forestières. Les produits de 2e et de 3e transformation fabriqués à partir de bois québécois et le
développement de produits à valeur ajoutée sont une source de diversification qui permet d’envisager une certaine autonomie envers le marché américain.
Est-ce qu’il y a un problème de déforestation au Québec?
Stéphanie, Laval
Il n’y a pas de déforestation en forêt publique au Québec. Cela va à l’encontre du régime forestier québécois qui met de l’avant l’aménagement durable. Il ne faut pas confondre la récolte de bois en forêt publique et la déforestation puisque, dans le cas de la récolte, le changement du couvert forestier est temporaire et la forêt repoussera rapidement car la vocation forestière du territoire est préservée et protégée. Toutes les superficies qui font l’objet de coupes doivent obligatoirement être régénérées. Au Québec, la déforestation se retrouve en milieu urbain, où les boisés forestiers sont transformés en développements domiciliaires ou en parcs industriels. La forêt n’y repoussera pas.
Qu’arrive-t-il au CO2 absorbé par l’arbre lors de sa récolte?
Catherine, Lévis
Tant que le carbone reste emmagasiné dans le bois, il n’est pas dans l’atmosphère. C’est un gain pour l’environnement.
À la fin de sa vie, l’arbre meurt et se décompose. Il libère alors dans l’atmosphère tout le carbone emmagasiné en lui.
Il devient une source d’émission de carbone et non plus un puits, donc le gain s’annule. Par contre, un arbre mature
transformé en matériau durable gardera emprisonné en lui le carbone pour longtemps. Dans ce cas, le gain pour
l’environnement se poursuit.
Comment se positionne la forêt québécoise par rapport à la forêt mondiale?
Pierre, Alma
La forêt québécoise se positionne souvent avantageusement par rapport aux forêts du monde à bien des égards.
Elle est publique, donc accessible à une panoplie d’utilisations sociales; elle a gardé sa biodiversité grâce
aux règles d’interventions prescrites; elle a conservé son étendue et occupe toujours la moitié de la superficie
du territoire québécois; et encore aujourd’hui, elle permet aux communautés des régions de vivre de la forêt.
Différentes publications présentent de façon vulgarisée le positionnement de la forêt québécoise à l’échelle mondiale :
-
Chiffres clés du Québec forestier 2015 (pdf)
Ce document présente différentes statistiques permettant de comparer la forêt québécoise à travers le monde et les époques. -
Ressources et industries forestières, portrait statistique édition 2015 (pdf)
Ce document brosse un portrait statistique succinct de tout le secteur forestier québécois. -
La forêt québécoise – source d’histoire, porteuse d’avenir (pdf)
Quelques aspects de notre forêt abordés selon quatre grands thèmes : l’histoire, le quotidien, l’environnement et l’économie. -
Une gestion forestière rigoureuse et adaptée - Principaux faits saillants (pdf)
Principaux faits saillants concernant la forêt québécoise et sa gestion, l’aménagement durable des forêts, la forêt boréale, ainsi que les retombées liées aux forêts québécoises (2007). - Le coffret pédagogique Forêts du monde propose un voyage à la découverte des grandes forêts du monde, dont celles du Canada. Ce coffret comprend 10 fiches thématiques, 6 activités pédagogiques et des outils complémentaires.
Y-a-t-il encore de la coupe à blanc dans les forêts publiques du Québec?
Sonia, Pierrefonds
Non, il n’y a plus de coupe à blanc au Québec depuis 1995. Ce type de coupe a été remplacé principalement par
la coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS). Ces deux coupes ont en commun la récolte de
tous les arbres adultes d’une forêt mature composée d’une seule essence. Toutefois, la différence importante
est le changement des techniques de récolte, qui limitent et orientent les déplacements de la machinerie afin
de protéger les jeunes arbres déjà installés et le sol forestier. Pour en savoir davantage à ce sujet, consultez
La coupe avec protection de la régénération et des sols (CPRS).
Les activités forestières ont-elles des effets sur l’environnement?
Marc-André, Longueuil
J’aimerais travailler en forêt au Québec. Où puis-je m’informer?
Thierry, Saint-Donat
Plusieurs entreprises exécutent des travaux en forêt. Chacune est responsable de l’embauche de son personnel.
Pour vous aider dans vos recherches, voici quelques suggestions de sites d’employeurs potentiels :
- Association des entrepreneurs en travaux sylvicoles du Québec (AETSQ) : AETSQ liste entrepreneurs en travaux sylvicoles
- Regroupement des sociétés d’aménagement forestier (RESAM) : RESAM liste groupements forestiers
- Fédération québécoise des coopératives forestières : FQCF Carrière et emplois
- Rexforêt : Rexforêt Carrière et emplois
- Ordre des ingénieurs forestiers du Québec (OIFQ) : Liste de consultants forestiers
- Liste des conseillers forestiers disponibles via le site de chaque agence de mise en valeur des forêts privées : Agences forêts privées
Les pratiques forestières ont-elles évolué?
Marie-Pier, Québec
Depuis le 1er avril 2013, la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier a apporté un lot important de
changements, par exemple :
- le Ministère a maintenant la responsabilité de réaliser la planification des activités d’aménagement forestier sur le territoire de la forêt publique du Québec;
- la loi prévoit une gestion participative grâce aux tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire, où les intérêts et les préoccupations des personnes et des organismes concernés par les activités d’aménagement forestier sont entendus et pris en compte;
- toute personne ou tout organisme peut maintenant acheter des bois issus de la forêt publique en participant aux ventes aux enchères du Bureau de mise en marché des bois;
- le Québec privilégie désormais l’aménagement écosystémique en diminuant les écarts entre la forêt aménagée et la forêt naturelle.